Depuis le début de l’année, l’aéroport Marseille Provence vole chaque mois de record en record. Il totalise 4,2 millions de passagers pour le premier semestre, soit une croissance de 5,2 % (+ 2,4 % pour les vols domestiques, + 7,3 % pour les vols internationaux). Le point avec Julien Boullay, directeur commercial et marketing d’Aéroport Marseille Provence.
Sur les 6 premiers mois de l’année, vous avez gagné plus de 200 000 passagers par rapport au premier semestre 2016. C’est un résultat qui vous donne satisfaction ou vous vous dites « peut encore mieux faire » ?
Les deux à la fois ! La progression record du premier semestre est tout à fait conforme à nos prévisions de trafic. Les passagers sont au rendez-vous exactement comme on l’espérait. Mais en tant que développeur d’aéroport, on n’est jamais totalement satisfait, on a toujours de nouveaux projets en cours, de nouvelles améliorations de l’expérience passager comme le concept de Cabanon que nous avons implanté devant les halls 3-4 pour permettre à nos passagers de se détendre avant leur vol ou de retrouver leurs amis autour d’un pastis et d’une partie de pétanque… Et nous avons bien sûr de nouvelles lignes dans les cartons pour toujours mieux répondre aux attentes des Marseillais et plus largement des Provençaux. Et pour répondre aussi aux désirs des touristes étrangers qui veulent découvrir notre région.
Votre croissance de 5,2 % au premier semestre est largement tirée par les vols internationaux et par les compagnies low cost. easyJet, par exemple, a sensiblement renforcé son offre. Cela se concrétise dans vos statistiques ?
Oui, easyJet propose aujourd’hui 10 lignes au départ de Marseille avec ses nouveaux vols sur Londres-Luton, Venise et Genève, et sa croissance est de 78 % sur le premier semestre. Il est vrai que la présence d’easyJet était somme toute assez modeste jusqu’à l’hiver dernier. D’une façon générale, toutes les low-cost progressent de façon significative : + 50 % pour Volotea avec ses ouvertures sur Alicante, Vienne et Split ; + 33 % pour Vueling avec le renforcement de ses vols sur l’Espagne et avec aussi son arrivée sur l’axe Marseille – Alger ; + 30 % pour Eurowings, notamment avec ses vols sur Düsseldorf. Quant à Ryanair, elle est toujours en croissance elle-aussi et elle continue d’étendre son réseau au départ de MP2 avec 29 destinations dont 2 nouvelles : Valence et Faro.
Le long-courrier est également très dynamique : + 19,1 % en juin, grâce par exemple à l’arrivée d’Air Canada Rouge sur Marseille – Montréal. Une fois de plus, c’est l’offre qui tire la demande ?
Oui, très clairement. Des vols directs, des prix attractifs : ce sont les 2 ingrédients pour attirer les passagers et faire croître le trafic. Air Canada propose cet été 3 vols par semaine sur Montréal. Sur cette même ligne, Air Transat est passé de 4 à 5 vols par semaine. On a donc un doublement de l’offre par rapport à l’été dernier et le succès est au rendez-vous.
C’est très encourageant pour les lignes qui, cet hiver, vont s’ouvrir ou se renforcer vers La Réunion, le Sénégal, les Antilles ?
Bien sûr ! Aigle Azur passera de 2 à 3 vols par semaine sur Dakar. XL Airways va tester des vols sur les Antilles, aussi bien la Guadeloupe que la Martinique, et si tout se passe bien comme nous l’espérons, ces deux liaisons seront sensiblement renforcées pour l’hiver 2018-2019. Enfin, dès le 13 octobre de cette année, Air Austral fera son grand retour à Marseille avec 2 vols hebdomadaires sur La Réunion et avec le plus gros avion accueilli sur nos pistes : un Boeing Triple-7 de 438 sièges. Air Austral viendra donc compléter l’offre de XL Airways sur la Réunion mais visera aussi à faire marcher son « hub » en développant des correspondances facilitées à destination de Madagascar, Maurice et Mayotte.
Un mot sur une destination beaucoup plus proche et qui retrouve l’engouement des touristes : la Tunisie. Est-ce que l’offre aérienne correspond à la forte croissance de la fréquentation touristique ?
Nous sommes vraiment très heureux du rebond notable de la Tunisie. En juin, nos vols sur Djerba ont progressé de 53 % et ceux sur Monastir de 108 %. Évidemment, la demande pour la Tunisie était descendue très bas et on est encore loin des millions de touristes d’avant le Printemps arabe. Mais les tour-opérateurs confirment ce frémissement et il faut vraiment s’en réjouir.
Au final, au vu de votre croissance au premier semestre, quel objectif vous fixez-vous pour l’ensemble de cette année 2017 ?
Nous tablons sur une croissance de 5 à 6 % et nous entendons bien continuer à battre nos propres records : en ce mois de juillet 2017, nous allons franchir le cap des 900 000 passagers. Du jamais vu à l’aéroport de Marseille Provence !
Photos © AMP
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