Skip to main content

TLS facade Baudis

Les actionnaires de la société Aéroport Toulouse-Blagnac ont tenu ce mardi 5 novembre l’assemblée générale ordinaire qui avait été ajournée en juin dernier. Les Chinois de Casil Europe ont une nouvelle fois obtenu la distribution de l’intégralité des bénéfices réalisés sur l’exercice précédent. Ils vont donc encore encaisser quelque 8 millions d’euros de dividendes sur les 16,2 millions d’euros de bénéfices engrangés. Les actionnaires locaux étaient contre mais la position de la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse et des collectivités territoriales (Région Occitanie, Département de la Haute-Garonne et Métropole de Toulouse) a été balayée par le soutien apporté par l’Etat à Casil. Les acteurs locaux ne totalisent que 40 % du capital ; Casil Europe a 49,9 % ; avec en plus les 10,01 % de l’Etat, Casil est le maître du jeu. D’où ce commentaire des acteurs locaux : « Depuis son entrée dans le capital en 2015, Casil Europe n’a eu de cesse de ponctionner les réserves de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, dans une logique de rendement immédiat, déconnectée du développement à long terme de la société et de l’intérêt général du territoire. Alors qu’il s’apprête à céder ses parts à un nouvel actionnaire, Casil Europe fait la preuve, une nouvelle fois, de sa gestion strictement mercantile et à court terme d’une infrastructure majeure pour le territoire. Nous regrettons que l’Etat, qui détient 10,01 % des parts de la société ATB, n’ait pas pris position aux côtés des actionnaires locaux pour garantir la stabilité et l’avenir de cet équipement stratégique pour l’industrie aéronautique en France et en Europe ».

Autre motif de déception, voire de colère et d’exaspération pour les acteurs locaux : aucune information n’a été donnée sur le calendrier envisagé par les Chinois pour vendre leurs parts au groupe Eiffage. Les négociations exclusives engagées depuis plusieurs mois avaient été suspendues dans l’attente d’une décision du Conseil d’Etat sur la validité de la vente de Toulouse-Blagnac à Casil. Elles pourraient maintenir aboutir très vite. Certains disent même avant la fin de l’année.

Nouvel entrant sur le marché aéroportuaire, le groupe Eiffage devrait moins viser le profit immédiat que la crédibilité et l’engagement de long terme dans un secteur nouveau pour lui : il ne contrôle actuellement que l’aéroport de Lille-Lesquin dont il a obtenu la concession cet été, en s’alliant au savoir-faire de l’aéroport de Marseille Provence. Vinci, son éternel concurrent, est lui leader mondial de la gestion aéroportuaire : 240 millions de passagers l’an dernier et un chiffre d’affaires de 1,6 milliards d’euros.

Photo © Christian Guillard / FlyAndGo

Vous avez aimé ? Réagissez !

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Les champs obligatoires sont indiqués avec *.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

0 Partages
Tweetez
Partagez
Partagez
Buffer
Print
Email