Romancier, diariste, essayiste et critique littéraire, Sébastien Lapaque est l’auteur aussi bien d’un essai remarqué sur Georges Bernanos que du « Petit Lapaque des vins de copains ». Il a signé dans Marianne, au Figaro littéraire, à Témoignage chrétien, et ses romans, essais, récits, nouvelles lui ont valu des distinctions aussi prestigieuses que le prix François Mauriac de l’Académie française et le Goncourt de la Nouvelle. Après avoir été sur les traces de Georges Bernanos au Brésil, Sébastien Lapaque a écrit ces dernières années, chez l’éditeur arlésien Actes Sud, une « Théorie de Rio de Janeiro » puis une « Théorie de la carte postale » et enfin une « Théorie d’Alger », parue en octobre dernier (et publiée simultanément en Algérie aux éditions Barzakh).
L’une des villes les plus attachantes du monde
Dans ce récit à la troisième personne, à travers ses déambulations dans les rues d’Al-Jazaïr, Sébastien Lapaque nous livre toute son affection pour cette capitale, son ciel, sa mer et ses habitants, ses chansons et ses couleurs. Toutes ses couleurs. Car pour Sébastien Lapaque, « Alger la blanche » est en fait une ville multicolore, comme il nous le fait constater un matin, au lever du jour, dans cet « instantané somptueux » :
« Des hauteurs de la ville, on voyait les couleurs sortir une à une de la nuit. Le bleu du ciel et de la mer, le blanc des maisons aux toits plats qui descendaient en cascade vers le port, le rouge des argiles et des tuiles, le vert des cyprès, des palmiers et des figuiers. Alger, ville multicolore, n’était pas aussi blanche qu’on le disait. Ou pas seulement blanche. Elle était aussi très bleue, très verte, très rouge et très jaune, à la première heure du soir, quand le soleil passait de l’autre côté de la montagne. »
Alger est ici une ville (é)mouvante, désordonnée, blessée, une ville amie, généreuse et pudique, à la fois familière et mystérieuse, où le passé guette à chaque coin de rue.
La philosophie du voyageur : bien dormir, beaucoup rêver
De l’ouvrage de Sébastien Lapaque, on retiendra aussi les onze commandements de « son art de la promenade, sa technique du vagabondage, son expérience de la dérive pour une suite de belles marches dans quelques villes choisies avec soin » :
- « Se lever avant le soleil »,
- « Glisser un recueil de poèmes dans sa poche »,
- « Traîner dans les cafés »,
- « Lire le quotidien du matin »,
- « Être amoureux »,
- « Tout noter »,
- « Acheter des cartes postales »,
- « Apprendre à reconnaître les arbres à leurs feuilles et les oiseaux à leur chant »,
- « Affectionner les lieux réputés sans intérêt »,
- « Visiter les musées et les stades »,
- « Bien dormir, beaucoup rêver »,
Sébastien Lapaque : « Théorie d’Alger » «(Actes Sud, 10 €)
Votre vol pour Alger :
Vol Bordeaux – Alger : avec Aigle Azur (du 16 juin au 8 septembre) et avec Air Algérie.
Vol Marseille – Alger : avec Aigle Azur, Air Algérie, Tassili Airlines, Vueling.
Vol Montpellier – Alger : avec Air Algérie.
Vol Nice – Alger : avec Air Algérie.
Vol Toulouse – Alger : avec Aigle Azur et Air Algérie.
Portrait Sébastien Lapaque © Marc Melki
Photos casbah, jardin d’essais et grande poste © algerie-monde.com
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