Héliades, le tour-opérateur français continue à se diversifier. Spécialiste de la Grèce et de ses îles, il ne délaisse pas la destination pour autant mais souhaite offrir des produits plus personnalisés, afin de se démarquer.
Rencontre avec Jean Brajon, le directeur général d’Héliades. Jean Brajon est un « pro » du voyage, formé chez Nouvelles Frontières sous l’ère de Jacques Maillot, le fondateur emblématique. Jean Brajon est depuis 2007 à la tête d’Héliades, tour opérateur à taille humaine qui emploie 85 personnes en France et une cinquantaine en Grèce.
Jean Brajon, quand on pense Héliades, on pense Grèce, c’est une image qui vous correspond toujours ?
Oui, bien sûr… et, ça me réjouit que les voyageurs fassent le rapprochement entre Héliades et la Grèce. La destination représente encore 70 à 90 % de notre chiffre d’affaires. Mais, nous avons modifié nos axes de développement depuis quelques années. Nous avons ouvert notre horizon vers le Cap vert, la République Dominicaine, la Sicile, Chypre, le Portugal, la région des Pouilles dans le sud de l’Italie…
Etre mono-destination a été possible pendant 35 ans, aujourd‘hui ce n‘est plus le cas. La crise est passée par là. Les problèmes financiers rencontrés par la Grèce ont été surmédiatisés, certains clients ont préféré renoncer à leur voyage. Nous avons été contraints d’explorer d’autres destinations.
Vous êtes sur un terrain déjà très occupé par d’autres T.O, quelle est votre force ? Pourquoi partir avec Héliades ?
Il est vrai qu’en 2009, en ouvrant le Cap Vert, on a pris un risque en mobilisant un avion entier, on a osé et ça a bien fonctionné. Je crois que nous sommes arrivés au bon moment. 20 000 clients partent chaque année sur cette destination.
Nos vacances en all-inclusive en club, constituent encore l’axe fort de nos demandes. Les clients aiment la formule tout compris. C’est une façon de mieux maitriser leur budget, sans surprise de dernière minute. Mais ce qui fait notre force, c’est surtout le côté relationnel. On travaille beaucoup sur l’accueil, l’accompagnement des clients et les animations. J’ajoute et c’est essentiel, le personnel est local et joue pleinement son rôle d’agent sur place en informant et en accompagnant les vacanciers.
Quelles sont vos projections pour les mois qui viennent ?
Cette année, on a ouvert Madère et Malte, il y a une vraie demande pour ces îles. Les clients recherchent une destination « safe » avant tout.
Le tourisme est soumis à de nombreux aléas, climatiques, géopolitiques… nous n’avons aucune prise là-dessus.
Notre stratégie est aussi de proposer des produits que les clients ne peuvent pas monter eux-mêmes, ce petit plus qui va faire la différence comme par exemple un autotour à Chypre ou des mini-croisières dans les îles grecques.
Il y a 10 ans, on disait qu’internet allait dévorer le marché des voyages, ce n ‘est pas vrai, les agences existent toujours et les clients recherchent de plus en plus le contact, l’accueil, le conseil. Notre objectif n’est pas de proposer des packages « vol + hôtel », on a choisi de se positionner sur des offres avec une forte valeur ajoutée.
Photos © Héliades
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