Skip to main content

Ajaccio port Tino Rossi

La Corse tient la vedette cet été encore au départ des aéroports du Grand Sud avec Volotea et Air Corsica. Ajaccio, la « capitale » de l’île de beauté, figure parmi les destinations les plus attirantes, et pas seulement pour ses plages, ses spots de plongée et ses activités nautiques. Voici huit suggestions (dont une impossible et une incertaine) pour découvrir la ville et le pays d’Ajaccio.

1) Commencer de bon matin par l’Office de tourisme

L’Office de tourisme d’Ajaccio ouvre ses portes dès 8h (9h le dimanche). Vous pouvez vous y procurer gratuitement un plan de la ville et du pays d’Ajaccio. Demandez aussi le dépliant sur le Parcours Nature de la Ville : un itinéraire de découverte botanique au cœur d’Ajaccio. Choisir son itinéraire (ville génoise ? ville impériale?) en prenant le petit-déjeuner juste à côté, au Trou dans le mur. Puis déambuler à travers la ville, du vieux port de pêche à la place du Casone en passant par le marché de la place du Maréchal Foch, la citadelle, la cathédrale et le quartier des étrangers. Revenir en passant devant l’ancien Grand Hôtel Continental (aujourd’hui Hôtel de Région) et enfin le Palais Lantivy (aujourd’hui Préfecture). Ces deux bâtiments publics possèdent de superbes jardins exotiques. Que l’on ne peut malheureusement pas visiter… Reprendre des forces au Grand Café Napoléon (terrasse donnant sur la préfecture, carte brasserie et service impeccable). Pour se contenter d’un sandwich, privilégier La Mie du Cours, juste un peu plus loin sur le Cours Napoléon.

Ajaccio cathedrale

2) Visiter le Palais Fesch, musée des beaux-arts

Oncle maternel de Napoléon, le cardinal Fesch fut ecclésiastique et diplomate ainsi que grand amateur d’art. Il collectionna plusieurs milliers de tableaux et son palais est devenu le musée des beaux-arts de la ville d’Ajaccio. Plus de 400 œuvres sont présentées avec une exceptionnelle collection italienne : L’Homme au gant (Titien), Léda et le cygne (Véronèse), la Vierge à l’enfant (Bellini), la Vierge à l’enfant soutenue par un ange (Boticelli), Portrait d’homme avec un âne (Petrazzi)…

Ajaccio musee Fesch

Il faut voir aussi les peintures corses, notamment celles qui nous montrent l’Ajaccio d’hier, par exemple les vues d’Eugène d’Argence et de Léon Charles Canniccioni et surtout le port d’Ajaccio peint en 1882 par François Péraldi. L’aile gauche du palais vaut aussi le coup d’œil : c’est une bibliothèque vraiment impressionnante avec ses rayonnages et ses milliers de volumes.

3) Flâner rue du Cardinal Fesch

C’est la grande artère commerciale piétonne avec ses boutiques pour touristes, ses terrasses de café (très agréable, celle du Passe Temps avec vue sur le Palais Fesch et l’église San Rucchellu). Bonne sélection de vins, fromages, charcuteries, miels et confitures corses au n° 55, chez U Gustaghju. Produits cosmétiques biologiques aux huiles essentielles « made in Maquis » au n° 46, chez Casanera. En ressortant de la boutique, levez les yeux sur la façade de l’immeuble d’en face ! Pour passer à table, deux bonnes adresses dans des petits passages de part et d’autre de la rue Fesch : côté terre (passage de la Guinguette), il y a le Da Mamma avec son menu corse sans prétention, sa belle salle de pierre et de bois, et sa terrasse rafraîchie par un caoutchouc vraiment géant ; côté mer (en descendant la ruelle Étienne Conti), faites escale au Saint-Pierre pour la fraîcheur de ses poissons, la cuisine de Cathy, la sobriété de la déco, la gentillesse de l’accueil.

Ajaccio fontaine Napoleon

4) Tenter d’échapper à l’omniprésence napoléonienne

C’est notre suggestion impossible à réaliser ! L’Empereur est né ici (si on ne le sait pas, on le comprend très vite !) et il est mis à toutes les sauces du commerce et du marketing. Le patrimoine est physiquement incontournable : Maison Bonaparte dans la vieille ville, Salon Napoléon à l’Hôtel de Ville, Chapelle impériale au Palais Fesch, statue du Premier Consul sur la place Foch, Grotte et Mémorial de l’Empereur, etc. Même sur la place de Gaulle, vous ne verrez pas un buste du Général mais une statue équestre de l’Empereur, entourée de ses quatre frères et dressée là par la « Corse reconnaissante ». Un lieu original vaut un petit détour, rue Forcioli Conti (entre la cathédrale et la citadelle) : le Naporama qui retrace l’épopée napoléonienne avec… quelque 800 figurines Playmobil®.

Ajaccio maquis

5) Prendre le maquis

Au départ du Bois des Anglais (ligne de bus n° 7), à quelques minutes du centre-ville, le chemin des crêtes vous propose une balade de trois heures au-dessus d’Ajaccio, jusqu’à la plage de Terre-Sacrée (ligne de bus n° 5). C’est un vrai enchantement ! Pour les pieds, les jambes et les poumons (l’itinéraire est sans réelle difficulté). Pour les yeux, avec toute la gamme des verts, fleuris de touches jaunes, blanches et mauves, plus le bleu du ciel et de la mer, le gris et l’ocre des rochers. Pour les oreilles, avec le bourdonnement des abeilles, les chants d’oiseaux, les feuilles dans le vent, le bruissement des petits lézards verts que vous faites s’enfuir sur les feuilles mortes. Et pour les narines, avec tous les parfums du maquis. Mais la poésie n’empêche pas le réalisme : notez que d’une façon générale le balisage des chemins corses peut se révéler assez aléatoire, et qu’il n’est pas inutile de préparer soigneusement ses itinéraires.

Ajaccio tour de la Parata

6) Aller jusqu’à la presqu’île de la Parata

Le Grand Site de la Parata est classé Natura 2000. Il se distingue par son patrimoine naturel comme par sa fameuse tour génoise édifiée au milieu du 16ème siècle. Tout un réseau de plus d’une centaine de ces tours avaient été construites face aux « razzias barbaresques ». Plusieurs itinéraires de promenades permettent de visiter le site : promenade du littoral, accès à la tour, grand contournement. La Parata est aussi le point de départ du chemin de la corniche, autre belle balade en direction du Capo Di Feno. Visitez le site le matin, au calme et à la fraîche car l’ombre est ici plutôt rare.

Ajaccio corniche

Depuis le centre d’Ajaccio, on gagne la Parata par le bus n° 5. Cette ligne longe la côte et elle offre, côté terre, une curiosité entre le parc Berthault et le cimetière où repose Tino Rossi : toute une série de caveaux familiaux abandonnés au pied des immeubles.

7) Embarquer pour les îles Sanguinaires

La plus grande île de cet archipel est accessible depuis le port Tino Rossi avec Nave Va : 1h30 de balade en mer et 1h d’escale sur l’île Mezzu Mare (tarif adulte 27 €, réduction de 10 % si vous achetez votre billet en ligne). Vous pouvez aussi rejoindre les Sanguinaires depuis la Parata avec le bateau hybride de Via Sanguinari : 17 € par personne et la possibilité de rester sur l’île autant que vous le souhaitez (jusqu’au dernier bateau), le temps par exemple de pique-niquer (en remportant évidemment tous vos déchets) ou de relire Alphonse Daudet.

Ajaccio ile Mezzu Mare Sanguinaires

Avant de trouver son fameux moulin provençal, c’est sur cette « île enchantée » que Daudet allait s’enfermer quelquefois, lorsqu’il avait besoin de grand air et de solitude : « Figurez-vous une île rougeâtre et d’aspect farouche ; le phare à une pointe, à l’autre une vieille tour génoise où, de mon temps, logeait un aigle. En bas, au bord de l’eau, un lazaret en ruine, envahi de partout par les herbes ; puis, des ravins, des maquis, de grandes roches, quelques chèvres sauvages, de petits chevaux corses gambadant la crinière au vent ; enfin là-haut, tout en haut, dans un tourbillon d’oiseaux de mer, la maison du phare, avec sa plate-forme en maçonnerie blanche, où les gardiens se promènent de long en large, la porte verte en ogive, la petite tour de fonte, et au-dessus la grosse lanterne à facettes qui flambe au soleil et fait de la lumière même pendant le jour… »

Ajaccio phare Sanguinaires

8) Trouver sa Catalinetta Bella

C’est notre suggestion incertaine mais on peut la tenter en chantonnant (tchi-tchi) du Tino Rossi (tchi-tchi). Par exemple la chanson Ajaccio Ajaccio :

Dans une vieille ruelle – tout près de la citadelle – d’Ajaccio,
dans la nuit toujours si belle – on entend des ritournelles, – des bravos.
Les touristes en balade – écoutent les sérénades – du pays
et plus rien n’a d’importance – quand une ancienne romance – vous séduit.

www.ajaccio-tourisme.com

www.visit-corsica.com

Ajaccio citadelle

Votre vol pour Ajaccio :

Bordeaux – Ajaccio : avec Air Corsica et Volotea.

Marseille – Ajaccio : avec Air Corsica.

Montpellier – Ajaccio : avec Volotea.

Nice – Ajaccio : avec Air Corsica.

Toulouse – Ajaccio : avec Air Corsica et Volotea.

La ligne n° 8 des TCA (Transports en commun d’Ajaccio http://www.bus-tca.fr/ ) assure la liaison entre l’aéroport et la gare pour 4,50 €. De la gare, une navette électrique gratuite peut vous conduire à travers le centre-ville et jusqu’à la citadelle.

Pour vos autres déplacements, le ticket de bus à l’unité coûte 1 € et peut être acheté auprès du conducteur (prévoir l’appoint). Plusieurs Cartes Pass existent et sont également valables sur la ligne Ajaccio – Mezzana des Chemins de Fer de la Corse : 3 € la journée, 8 € les 10 voyages ou 10 € la semaine.

Extrait de : Alphonse Daudet, Le phare des Sanguinaires (Lettres de mon moulin), Charpentier et Fasquelle 1887.

Extrait de : Ajaccio, Ajaccio, chanson de Tino Rossi. Paroles : Raymond Vinci. Musique : Francis Lopez.

Photos © Christian Guillard / FlyAndGo

Vous avez aimé ? Réagissez !

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Les champs obligatoires sont indiqués avec *.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Partages
Tweetez
Partagez
Partagez
Buffer
Print