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Stephane Levin 1Impossible d’imaginer qu’un explorateur voyage comme  « monsieur tout le monde »… Ses destinations ne peuvent être qu’exceptionnelles, plus lointaines, plus extrêmes… Pour sa prochaine expédition, entre novembre 2016 et février 2017,  l’explorateur toulousain  partira dans le désert de Namib, c’est le plus chaud de la planète.

Stéphane, vous avez parcouru le monde entier, vous passez du froid au chaud, vous êtes un explorateur, vous parcourez la planète pour faire avancer la science, toujours entre deux avions ?

Je ne suis pas toujours entre 2 avions,  il m’arrive de me poser très longtemps… Souvenez- vous en octobre 2002, j’ai passé 106 jours dans la nuit polaire de l’Arctique. Il faisait parfois jusqu’à moins 70 degrés. Ma  prochaine mission sera différente. Je vais travailler dans un environnement extrêmement chaud, 70 degrés sur le sable, des bouffées d’air à 40 ou 50  degrés. Je vais travailler sur  les capteurs d’objets connectés.

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Vous embarquez des drones et des robots ?

Ils sont indispensables, je vais démontrer la capacité d’adaptation de l’être humain en milieu hostile. Il s’agit aussi de tester toutes ces nouvelles technologies et leurs applications dans les domaines de la sécurité, de la gestion de l‘énergie, de l’habitat, de l’environnement…

Vous avez fait des voyages extraordinaires ?

Pendant 8 ans, j’étais concepteur de voyages de luxe pour une compagnie maritime. Avant d’emmener les clients sur nos bateaux, on devait  effectuer tous les repérages, rencontrer les guides sur place, voir quel était le port le plus adapté pour recevoir des bateaux de croisière. Une fois le circuit repéré, les destinations calées, je devais faire un premier circuit pour le tester… Ma toute première arrivée au cercle polaire est restée gravée dans ma mémoire. Est-ce à ce moment là que j’ai eu envie de me lancer dans l’aventure ?

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Vous êtes sorti de votre zone de confort, vous avez troqué les hôtels de luxe pour les igloos ou le désert ?

Tout à fait, cette expérience à bord de navires de croisières m’a permis de  construire une base de contacts exceptionnelle, de créer des liens à travers le monde. Ils me sont très utiles aujourd’hui quand je dois installer mes campements. J’ai toujours eu envie de voyager, de bouger, je suis né au Cameroun, j’y suis resté 8 ans. Le temps de me faire de beaux souvenirs et de raconter de belles histoires aux copains de classe en rentrant en France. Déjà dans la brousse, je rêvais d’ailleurs.

Comment  vivez vous l’avion ?

C’est pour moi un outil, rien de plus. Je n’ai pas la notion du voyage loisirs. En fait, plus il est court et confortable, plus j’apprécie. Ce n’est pas toujours le cas, alors je m’adapte, j’en profite pour travailler, lire… Mais, je cède parfois à quelques tentations… J’ai  tellement accumulé de miles qu’une fois je me suis offert un voyage en avion avec des prestations hors normes, un accueil VIP…personnalisé, avec voiture au pied de l’appareil… C’est un peu le paradoxe de ma vie, autant j’aime les missions dans des lieux hors du commun, autant je peux parfois céder à l’appel du luxe.

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Vous êtes allés sur tous les continents, vous avez vogué sur tous les océans et toutes les mers… Il y a bien des destinations qui vous inspirent plus que d’autres ? Imaginons que vous partiez en vacances !

Quand les missions m’en laissent le temps, j’adore les cocotiers et le sable blanc, loin des conditions extrêmes. Je me verrais bien vivre en Polynésie, j’aime tout là-bas, la culture, la musique, la beauté des paysages, les habitants… Vous savez, j’aime les choses simples ! je pars très souvent me ressourcer dans mon QG des Pyrénées. Je m’y prépare physiquement et mentalement. Je continue à m’émerveiller de ce que la nature nous offre de plus simple et de plus beau… Un coucher de soleil sur les Pyrénées.
Je vais aller dormir dans la neige, ressortir l’ours qui est moi, ce sont des vecteurs de rusticité qui me sont indispensables, pour me remplir les poumons d’oxygène.

Il faut être curieux dans son jardin avant de l’être au bout du monde, conclut joliment Stéphane.

Crédit photo: Stéphane Lévin Organisation

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