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Airbus aile volante

La pandémie de Covid-19 a donné un coup d’arrêt à la croissance du trafic aérien mais, si on ne fait rien, les émissions de carbone liées à l’aviation vont être multipliées par 3 d’ici 2050 (les prévisions étaient d’une multiplication par 4 avant la crise). Les constructeurs comme Airbus, les compagnies aériennes comme easyJet sont donc largement mobilisés pour parvenir à la neutralité carbone à l’horizon 2050, conformément aux accords de Paris.

« Mais il n’y a pas de solution miracle », constate Houda Ougaddoum, du cabinet Roland Berger (conseil en stratégie internationale). « Dans l’immédiat, les compagnies aériennes doivent passer le plus rapidement possible aux avions de dernière génération, comme l’A320neo et l’A350, et améliorer continuellement leurs processus opérationnels, par exemple au roulage, au décollage et à l’atterrissage ; il faut aussi améliorer le contrôle du trafic aérien pour optimiser les trajectoires de vol, et bien sûr investir dans les nouvelles technologies de propulsion : avions entièrement électriques pour les trajets jusqu’à 1 500 km, hybrides électriques et piles à combustible à hydrogène pour les vols de 1 500 à 6 000 km, carburant durable pour les longs-courriers de plus de 6 000 km. Chaque technologie a ses avantages, ses spécificités, ses défis à relever. Il faut aussi investir dans la recherche pour améliorer la science du climat. Et compenser les inévitables émissions résiduelles ».

Les émissions de CO2 déjà réduites de 20 à 25 %

De grands progrès ont déjà été réalisés, comme le rappelle Olivier Husse, senior director Aviation Environmental Roadmap chez Airbus : « nos avions de dernière génération sont éco-efficients, leurs émissions de CO2 par siège ont été réduites de 20 à 25 % ». D’ici 2035, Airbus entend mettre sur le marché son premier appareil zéro émission nette avec la famille ZEROe : deux appareils au fuselage traditionnel (un Turbofan jusqu’à 200 passagers et un Turboprop de moins de 100 passagers) et un concept d’aile volante (Blended-Wing Body – illustration ci-dessus). D’ici là, dès 2030, les moteurs d’avion devraient passer de 50 à 100 % de carburant durable. Et Olivier Husse de souligner : « avec la crise, notre priorité est le redémarrage de notre activité mais pour rebondir, le secteur aérien ne pourra se reconstruire qu’en réduisant son empreinte carbone ».

Airbus reacteur hydrogene

Commentaire de Gérald Maradan, co-fondateur et directeur général du cabinet EcoAct (cabinet conseil en environnement au sein du groupe Atos) : « face au changement climatique, nous avons tous une part de responsabilité, et tout particulièrement les entreprises fortement émettrices de carbone. C’est une question de solidarité climatique à l’échelle mondiale. Si nous voulons limiter à 2° la hausse des températures, et même si possible à 1,5° d’ici 2050 pour éviter les effets de seuil non maîtrisables, il y a urgence à agir et à utiliser tous les leviers, dont la réduction des émissions de CO2, la compensation (par exemple avec la reforestation en Afrique) et les technologies de séquestration du carbone ».

Vers le zéro émission pour le court- et moyen-courrier

Parmi les grandes compagnies 100 % Airbus, la low-cost easyJet est encore la seule à compenser intégralement ses émissions carbone. « Le développement durable est le pilier de notre stratégie de développement », explique Reginald Otten, directeur adjoint France d’easyJet, en rappelant que les émissions de carbone par passager ont déjà été réduites de 33 % depuis l’an 2000, grâce notamment aux Airbus A320neo (photo ci-dessous).

Airbus A320neo easyJet

Quant à la compensation carbone, il ne peut s’agir que d’une solution transitoire. « Nous agissons sur trois axes : réduire nos émissions carbone, stimuler l’innovation, qu’il s’agisse des avions électriques, hybrides ou à hydrogène, et penser au-delà du carbone avec par exemple la réduction de nos déchets et des plastiques à usage unique à bord de nos appareils. La question environnementale est importante aux yeux de nos clients, et ils sont donc le moteur du changement. Nous souhaitons être prêts à offrir à nos passagers des vols à impact environnemental réduit. Et notre objectif zéro carbone, c’est pour 2050. »

Rappelons qu’easyJet est le n°2 du transport aérien en France, que ce soit en termes de trafic (21,8 millions de passagers en 2019) ou d’emploi (plus de 1 800 salariés sous contrat local, plus de 33 000 emplois indirects). Sa flotte est 100 % Airbus (A319 et A320). EasyJet dessert 21 aéroports en France et dispose de 7 bases opérationnelles : Paris-CDG et Paris-Orly, Lyon, Nantes et, dans notre Grand Sud, les bases de Nice et Toulouse (ouvertes en 2012) et de Bordeaux (2018).

Illustrations © Airbus

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