À la tête de l’InterContinental Marseille – Hôtel-Dieu depuis son origine, Madelijn Vervoord pilote aussi désormais l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel et le chantier du futur InterContinental de Lyon. Invitée du VIP Lounge de FlyAndGo, elle nous parle des attraits respectifs de ces 3 villes et nous confie ses destinations préférées pour ses propres voyages…
Vous gérez l’InterContinental Marseille – Hôtel-Dieu depuis le début, et même depuis la phase de réhabilitation de ce bâtiment vieux d’un siècle et demi. Aujourd’hui, 4 ans après son ouverture, comment ce 5* s’est-il ancré dans le paysage hôtelier marseillais ?
Nous sommes plutôt fiers de son succès. Quand le projet s’est décidé, en 2005, ce n’était pas gagné d’avance : on ignorait que Marseille serait capitale européenne de la culture, on ne parlait pas du MuCEM, on nous disait que la ville allait se développer Quai Rive Neuve, pas Quai du Port, et le Panier n’était pas vraiment le quartier de référence pour les touristes ! Mais nous nous sommes lancé deux défis, et nous les avons tenus tous les deux. D’une part, il nous fallait absolument la clientèle internationale pour remplir nos 194 chambres. Nous avons donc beaucoup œuvré aux États-Unis et en Asie. Résultat : l’an dernier, pour la première fois, la clientèle étrangère a été plus nombreuse que la clientèle française. D’autre part, l’Hôtel-Dieu est un monument emblématique de Marseille et chaque Marseillais a un lien intime, une histoire personnelle avec cet ancien hôpital. Il y avait un peu de « résistance » face à l’arrivée d’un investisseur privé. Nous nous sommes attachés à maintenir l’Hôtel-Dieu ouvert pour la population, que ce soit pour un café, un repas ou une simple photo sur la terrasse. Et effectivement, 80 % des clients du restaurant gastronomique Alcyone, du bar La Capian et de la brasserie Les Fenêtres sont des habitants de Marseille et de la région. Oui, nous sommes fiers de nos résultats. L’InterContinental Marseille – Hôtel-Dieu est aujourd’hui la référence pour l’hôtellerie haut de gamme marseillaise, c’est particulièrement évident quand on se déplace à l’étranger.
Vous venez d’être nommée directrice générale régionale d’InterContinental Hotels & Resorts. En plus de l’InterContinental Marseille Hôtel-Dieu, vous conduisez désormais l’exploitation du Grand Hôtel de Bordeaux et vous préparez l’ouverture de celui de Lyon pour l’an prochain. Quelle est votre ambition pour Bordeaux ? Et comment se présente le projet de Lyon ?
À Bordeaux, je commence tout juste à travailler avec les équipes du Grand Hôtel qui va fêter ses 10 ans cette année. Comme l’Hôtel-Dieu à Marseille, c’est le meilleur hôtel de la ville et il propose une gastronomie de haut niveau puisque notre restaurant Le Pressoir d’Argent Gordon Ramsay vient de recevoir sa deuxième étoile Michelin. Mon ambition est de faire progresser la clientèle internationale qui, pour l’instant, se loge plutôt à l’extérieur de la ville, côté vignobles.
Nous allons faire jouer davantage les synergies entre Marseille, Bordeaux et bientôt Lyon où l’InterContinental Grand Hôtel-Dieu ouvrira fin 2018, au sein d’un vaste complexe qui abritera aussi des boutiques, des bureaux, des restaurants… Nous aurons nous-mêmes un grand centre de conférences de 2 700 m² et une partie bar, club et restaurants conforme aux standards de notre marque. Nous offrirons 143 chambres dont certaines en duplex avec une vue magnifique sur le Rhône.
Quels sont selon vous, en quelques mots, les attraits touristiques respectifs de Bordeaux, Lyon et Marseille ?
Toutes les trois sont des villes qui bougent, qui sont facilement accessibles, et où on mange bien et où on boit d’excellents vins. Bordeaux et Lyon étant même des capitales mondiales du vin. Toutes les trois ont aussi un arrière-pays très attirant : on peut passer deux ou trois jours à visiter la ville et compléter un séjour d’une semaine en rayonnant dans la région. Hors Paris, ce sont trois métropoles très attractives pour la clientèle internationale.
À titre personnel, quand vous avez le loisir de faire un city-break, vous êtes plutôt Europe du Nord ou Europe du Sud ?
Je retourne un peu aux Pays-Bas, mon pays natal, et j’essaye chaque année de faire découvrir une capitale européenne à mes enfants. J’ai beaucoup aimé Lisbonne, une ville très sympathique, et Vienne, dans un registre tout à fait différent. Et mes enfants adorent Londres.
Et pour les vacances, vous retournez à New York où vous avez fait vos débuts professionnels, ou bien vous préférez chaque année découvrir de nouveaux horizons ?
J’aime retourner aux États-Unis, surtout pour les magnifiques parcs nationaux de l’ouest américain. Mais j’aime aussi découvrir de nouvelles destinations, le Canada récemment, et l’Asie.
Notre question-bonus, pour conclure. Quelle est selon vous la ligne aérienne directe qui fait encore défaut au départ de l’aéroport Marseille-Provence, que ce soit par rapport à vos envies personnelles ou pour la clientèle de l’InterContinental Marseille – Hôtel-Dieu ?
Une ligne directe sur les États-Unis me plairait bien. De toute façon, c’est une ligne primordiale pour le développement de la ville et de la région, y compris par exemple pour le développement de l’activité croisières au départ de Marseille. Ensuite, une liaison sur le hub de Dubaï serait vraiment super ! Enfin, nous avons des vols charters l’été sur la Corée du Sud mais je crois que le potentiel justifierait une ligne régulière à l’année.
http://marseille.intercontinental.com
http://bordeaux.intercontinental.com
Votre vol pour Marseille :
Biarritz – Marseille : avec Hop! Air France.
Bordeaux – Marseille : avec easyJet et Hop! Air France.
Pau – Marseille : avec Twinn Jet.
Toulouse – Marseille : avec Hop! Air France.
Photos © InterContinental
Photo InterContinental Bordeaux © Mathieu Mamontoff
Visualisation InterContinental Lyon © Jean-Philippe Nuel
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