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Giesbert Ginzberg

Journaliste, longtemps directeur de la rédaction de La Dépêche du Midi, Jean-Christophe Giesbert est aujourd’hui à la tête de sa propre société de communication Giesbert & Associés (conseil en communication, relations presse, communication de crise et lobbying). Il poursuit en parallèle sa carrière d’écrivain, sous son propre nom et sous le pseudonyme de Norman Ginzberg, avec notamment la saga en trois tomes « Les Moulins d’Amérique » et avec « Arizona Tom ».
Comment se présente pour vous l’année 2017, tant sur le plan entrepreneurial que littéraire ?

Sur le plan entrepreneurial, 2016 a été une très bonne année pour Giesbert & Associés avec un chiffre d’affaires de 850 000 € et je pense que 2017 sera une aussi bonne année, peut-être même encore meilleure grâce à notre portefeuille de clients, à nos investissements dans le digital et la vidéo en ligne, et à l’internationalisation de nos missions. Nous travaillons pour des collectivités, des PME et des grands groupes industriels installés à 80 % à Toulouse et dans le Grand Sud-Ouest. Nous intervenons pour eux auprès de médias nationaux, parisiens, mais certains souhaitent aussi une meilleure visibilité à l’international. Nous sommes donc en pourparlers avec des agences de presse de Londres, New-York, San Francisco, Singapour…

Chasse aux mormons polygames et aux anciens nazis

Et sur le plan littéraire, sous votre nom d’auteur, Norman Ginzberg ?

C’est aussi une belle année qui se présente avec la sortie de deux romans. Le premier en avril, chez Héloïse d’Ormesson, a pour titre « Les Captives de la vallée de Zion ». C’est la suite de mon roman « Arizona Tom » paru en 2013, qui a obtenu de nombreux prix dont la Sélection des lecteurs du Livre de Poche, et qui vient d’être traduit en italien. On va donc retrouver mon shérif un peu porté sur la bouteille et qui sait aussi bien être très courageux que parfaitement pleutre. C’est un roman d’aventure basé sur des faits réels et sur un fond historique très documenté autour de la chasse aux mormons polygames qui fut menée au 19ème siècle.
L’autre livre paraîtra à la rentrée, chez Privat : « Le Mystère Walter Boehmer ». L’histoire se passe beaucoup plus près de chez nous, dans le Gers, et le héros est un journaliste du Courrier du Midi. Il enquête sur un soldat allemand retenu prisonnier dans une ferme gasconne pendant 35 ans avant de réussir à s’évader. Ce Walter Boehmer se présente comme un vieil homme fort sympathique. Mais on finit par se demander si cet ancien de la division Das Reich n’a pas participé à de véritables massacres…

Giesbert Arizona Tom

Coupé du monde à Cadaqués ou gentleman farmer dans le Gers

Parlons voyages maintenant – et on ne va d’ailleurs pas s’éloigner de votre activité littéraire. Vous n’êtes pas vraiment un adepte des city-breaks. Quand vous disposez d’un week-end prolongé, vous préférez rester dans vos terres gersoises ?

J’aime bien aller à Cadaqués, pour la mer, les petits restaurants, ce sentiment d’être comme sur une île, un peu coupé du monde. Mais c’est vrai que je me sens très bien sur ma colline d’Escornebœuf, du côté de Gimont, avec mes poules et mes ânes, mes arbres et mon potager. Je ne joue pas au gentleman farmer, je suis un vrai farmer, pas forcément gentleman d’ailleurs. Et puis cela me rappelle mon enfance, quand ma famille vivait dans une ferme.

Des paysages grandioses de l’Utah aux fonds sous-marins des Maldives

Et les États-Unis, vous y allez régulièrement ? Vous avez d’ailleurs la double nationalité française et américaine puisque votre père, Américain de Chicago, a participé au débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, où il a rencontré votre mère…

J’ai vécu deux ans aux États-Unis et j’y retourne en moyenne deux fois par an. Non plus dans le Middle-West comme au début mais en Arizona et dans le sud de l’Utah. Les paysages sont grandioses et comme je suis plutôt un contemplatif actif, je fais beaucoup de randonnée, de rafting, de canyoning dans les parcs nationaux. Je me suis pris de passion pour cette région qui a une histoire très riche. Quant aux mormons, très accueillants, ils ont une approche de la vie et de la société qui interpelle, même si je ne suis pas du tout séduit par leur religion, c’est le moins que je puisse dire !

L’autre destination que j’adore : les Maldives. La température de l’air comme de l’eau est de 28°. Je peux nager pendant des heures au milieu des poissons, avec des paysages sous-marins incroyables. C’est vraiment une destination paradisiaque que je recommande à tout le monde. Et il faut se dépêcher car les îles sont menacées par la montée des eaux.

Giesbert Maldives

Pour terminer, notre question-bonus : quelle est la ligne directe qui vous semble faire défaut au départ de votre aéroport habituel, c’est-à-dire Toulouse-Blagnac ?

Si je peux en citer deux, et au-delà de tout réalisme économique, je dirais évidemment Salt Lake City et Malé, la capitale des îles Maldives.

Portrait Jean-Christophe Giesbert © David Bécus / FlyAndGo

Visuel extrait de la couverture de « Arizona Tom » (Éditions Héloïse d’Ormesson) © Neil Denham / Millenium Images, UK

Portrait aux Maldives © DR

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