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Présent à Toulouse pour la réouverture de sa boutique Château Lagrézette, Alain-Dominique Perrin nous a parlé de ses destinations préférées autour de ses passions : le luxe et la vigne, la voile et l’art contemporain.

À la tête de Cartier et de Richemont, le deuxième groupe mondial du luxe avec ses 19 marques internationales, vous avez sillonné le monde entier. Quels sont les pays qui vous ont le plus marqué ?

C’est vrai que j’ai voyagé toute ma vie, que je voyage encore en permanence. J’ai plus vite fait de lister les pays que je n’ai pas visités que de compter ceux que je connais déjà. Je suis un voyageur, un nomade, un gitan, pas du tout un sédentaire. Et il y a vraiment beaucoup de villes et de pays que j’aime. J’adore Tokyo, Hong-Kong, New York. J’ai appris à aimer Melbourne. Ma ville préférée, c’est sans doute Buenos Aires : j’ai vécu un an en Argentine quand j’étais étudiant, c’est un des plus beaux pays du monde ; j’adore l’ambiance de Buenos Aires, qui est aussi une ville de rugby. Et je pourrais citer bien d’autres pays aussi différents que l’Islande, l’Algérie – j’ai fait toute la côte avec mon bateau – ou encore le Laos, où j’étais il y a quelques mois : un pays très beau, totalement préservé. J’aime aussi le Mexique, même si ce pays est devenu un peu dangereux, et puis le Brésil, où vit un de mes enfants.

Quelle est pour vous la ville qui symbolise le luxe aujourd’hui : Paris, Genève, Dubaï ?

Paris, incontestablement. Mais il y a aussi Milan et Londres. Il faut bien voir que la moitié des créateurs de mode sont aujourd’hui des Anglais.

Et pour la culture, vous qui êtes le créateur de la Fondation Cartier pour l’art contemporain ?

J’apprécie ce qui se fait à Londres, d’autant que je suis membre du conseil international de la Tate Gallery, mais actuellement il se passe beaucoup de choses à New York.

Pour vos vacances, vous êtes fidèle à une terre d’attache ou vous aimez chaque année découvrir de nouveaux horizons ? Et ce sont plutôt des vacances actives, avec votre passion pour la voile, ou plutôt farniente avec un bon bouquin ?

Des vacances actives, à la voile, au large du pays nantais ou en Méditerranée. Ou encore en mer Égée : les Cyclades sont fantastiques avec les vents du mois de juillet.

Un mot de votre actualité du moment : la réouverture de votre boutique toulousaine et la vendange 2016 au Château Lagrézette ?

Nous allons vers un cru exceptionnel !, peut-être encore meilleur que ceux de 2001 et 2011. J’ai acquis ce domaine au début des années 1980. Il a une très longue histoire. Les documents attestent d’une première vendange en 1503 mais on devait y cultiver la vigne dès le XIIème ou le XIIIème siècle. Quant au château lui-même, classé monument historique depuis 1982, il a été conçu à la Renaissance sur la base d’une maison-forte des années 1430. Quand je suis tombé sous le charme de ce domaine, il était à l’agonie depuis les années 1930. Aujourd’hui, avec 90 hectares, ses deux cépages (Malbec et Viognier) et ses différents terroirs (Caillac, Massaut, Rocamadour), il produit des vins que j’exporte dans le monde entier. Le Château Lagrézette a été classé parmi les 100 meilleurs vins du monde en 2003. Notre cru Le Pigeonnier est noté 95/100 par Parker. Et notre Paragon a obtenu un 95/100 Robert Parker pour le cru 2012 et la médaille d’or Decanter pour le 2013.

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Quant à notre boutique toulousaine du 2 rue du Rempart Saint-Étienne, elle vient de rouvrir ses portes après deux ans de travaux, dans un bâtiment qui date de 1857 et qui fait partie du patrimoine de la ville. Elle permet de prendre le temps de déguster nos crus issus directement du Château Lagrézette, dans un cadre unique, à mi-chemin entre la cave et le chai, avec même un petit musée de la tonnellerie. J’ai été très heureux de l’inaugurer en présence de Jean-Luc Moudenc. Vous savez, je suis un homme de « retail » : le groupe Richemont compte 1 500 boutiques dans le monde ! Dans le secteur du vin, le concept de vente en circuit court est encore assez rare. C’est dommage pour les producteurs qui se privent d’un contact direct avec les clients et d’une marge sensiblement améliorée par rapport aux autres circuits de distribution. Nous avons actuellement 5 boutiques, au château, à Cahors, Toulouse, Sarlat et Padirac. Je travaille sur l’ouverture d’une sixième boutique, cette fois à Paris, d’ici deux ans.

www.chateau-lagrezette.com

Photos © DR

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