Réduction des effectifs de 25 %, réduction de la flotte de 30 % (38 avions au lieu de 54), suppression des lignes peu ou pas rentables… La compagnie Brussels Airlines, filiale à 100 % de Deutsche Lufthansa, a annoncé ce mardi 12 mai des « mesures substantielles et indispensables pour assurer sa survie et créer un avenir durable ». Déjà affaiblie par la faillite de Thomas Cook, totalement à l’arrêt depuis le 21 mars, perdant un million d’euros chaque jour, la compagnie demande le soutien de son actionnaire allemand et du gouvernement belge. Elle leur présente un plan de redressement pour sauvegarder 75 % de l’emploi puis pour se développer de manière rentable dès que la demande de transport aérien sera revenue à un niveau normal. À l’horizon 2023…
Dans l’immédiat, l’objectif est donc de réduire les coûts, d’augmenter la productivité puis de dégager suffisamment de bénéfices pour assurer l’avenir en investissant dans la flotte et en développant davantage le hub de l’aéroport de Bruxelles. La compagnie entend aussi « continuer à jouer un rôle central pour l’économie belge et rester l’une des « hubs airlines » au sein du groupe Lufthansa ». Le PDG Dieter Vranckx (portrait ci-dessous) affiche ainsi les ambitions de Brussels Airlines : « Soyons clairs : l’intention n’est pas seulement de survivre mais de construire une entreprise saine avec une rentabilité structurelle et des perspectives de croissance à long terme. Nous croyons fermement en notre plan et, par conséquent, en l’avenir de Brussels Airlines ».
Reste que le plan de redressement ne suffira pas s’il n’y a pas d’accord avec le gouvernement belge et Lufthansa : Brussels Airlines attend une issue positive des pourparlers avec les autorités belges (sur le soutien financier face à une crise sans précédent) et avec Lufthansa (pour les coûts de la restructuration).
Photos © DR
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