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Air Corsica A320 en route

Ouverture de vols au départ de Londres, agrandissement de la flotte, politique tarifaire agressive, accroissement des services et des partenariats offerts aux passagers… Face à la montée de la concurrence des low-cost, Air Corsica entend bien conserver sa place de premier transporteur aérien de l’Île de Beauté. Le point avec Jean-Baptiste Martini, directeur commercial et marketing de la compagnie corse. Bienvenue à bord, ou comme on dit en corse « « Siate et bienvenutti a bordu ».

Première nouveauté de votre programme Printemps-Été 2018 : l’ouverture de vols au départ de Londres. C’est une façon de trouver un relais de croissance face à la concurrence des compagnies low-cost ?

Air Corsica JB Martini

Depuis le début de la décennie, nous avons considérablement développé notre offre sur la métropole. Il était donc logique de poursuivre cette stratégie – et les succès que nous avons obtenus – en passant à une phase d’ouverture à l’international. Nous avons commencé avec la Belgique et nous poursuivons maintenant avec le Royaume-Uni. C’est aussi une façon de positionner différemment notre compagnie régionale, d’assurer son développement sur la durée et d’être un acteur toujours plus important du développement de la Corse tant sur le plan touristique que pour les échanges économiques et culturels de l’île.

Avez-vous déjà dans les cartons d’autres escales en Europe ? On parle de Genève notamment…

Nous étudions la Suisse ainsi que le marché allemand mais le but n’est pas seulement d’ouvrir une ligne internationale chaque année, mais plutôt de consolider ce qui existe et de proposer des vols tout au long de l’année et pas seulement sur la période estivale. Au départ de Charleroi, nous volerons 10 mois sur 12 l’an prochain, avec juste une pause en février-mars, et dès 2020 nous assurerons des liaisons 12 mois sur 12. Au départ de Londres, nos vols seront annualisés d’ici quatre ans au maximum.

Autre événement de ce printemps, l’arrivée d’un sixième Airbus, qui sera basé à Figari. Votre flotte va donc passer à 12 appareils (6 A320 et 6 ATR 72-500). L’ouverture des vols sur Londres suffit-elle à justifier cette augmentation de capacité ?

Non bien sûr, c’est toute notre offre qui est en croissance. Londres représentera jusqu’à 10 vols par semaine à destination d’Ajaccio, Bastia et Figari. Au départ de Charleroi, nous monterons cet été à 10 vols par semaine sur Ajaccio et Bastia et nous allons lancer un vol hebdomadaire sur Calvi. Nous continuons aussi à faire progresser notre part de marché sur les lignes de service public (Paris-Orly, Marseille et Nice). Et sur les lignes hors service public, cet été, notre offre en sièges est en croissance de 53 % par rapport à l’été dernier !

Ce sixième Airbus est un appareil en location. Vous l’aurez uniquement pour la pointe estivale ou vous vous apprêtez à renforcer aussi votre plan de vol Automne-Hiver ?

Cet Airbus sera là à l’année car l’hiver ne nous permet pas seulement de concentrer toutes les opérations de maintenance. C’est aussi une saison que nous souhaitons développer car la Corse a beaucoup de charme l’hiver, même si c’est encore méconnu. D’où un travail spécifique de promotion avec les chambres de commerce et d’industrie et avec l’Agence de tourisme de la Corse.

Air Corsica visuel

La collectivité territoriale corse, qui est votre premier actionnaire, a changé de majorité en décembre dernier. Les élus nationalistes expriment-ils de nouvelles attentes vis-à-vis d’Air Corsica ?

Oui, ils ont exprimé des attentes nouvelles, toujours dans une optique vertueuse pour l’entreprise. En résumé, les élus veulent pérenniser l’avenir d’Air Corsica par son développement et par sa rentabilité. Cela passe avant tout par des gains de productivité, de façon à pouvoir survoler d’éventuelles turbulences, par exemple sur le coût du carburant ou sur l’évolution du taux de change. Un plan stratégique sur 3 ans a été demandé par le conseil de surveillance pour avancer dans cette direction.

Vous allez traduire en corse votre site aircorsica.com ?

C’est effectivement en projet. La langue corse est un élément de patrimoine qu’il nous appartient aussi de valoriser en tant que compagnie de la Corse. Je précise que nous travaillons aussi à des versions de notre site en allemand et en flamand, en plus de la version anglaise qui est déjà en ligne.

Entre l’accroissement de votre offre et de celle de vos partenaires (Hop! Air France) et concurrents (les low-cost), sans parler des liaisons maritimes et des escales des croisiéristes, ne risque-t-on pas un phénomène d’exaspération des habitants vis-à-vis de l’afflux touristique, comme à Venise ou Barcelone ?

Si risque il y a, il est vraiment très concentré sur des petites périodes du mois d’août par exemple. Mais les habitants ont conscience de l’importance du tourisme pour le développement et l’avenir de la Corse.

Il y a une autre nouveauté cet été pour vos passagers, c’est le partenariat avec la plateforme Ceetiz. Concrètement, qu’est ce que cela leur apporte ?

On entend trop souvent dire, aujourd’hui encore, que « la Corse, c’est cher et c’est compliqué ». Nous, avec notre site aircorsica.com, nous offrons un point unique d’accès à l’île : on peut acheter son billet d’avion, réserver son hébergement, louer sa voiture et désormais, avec Ceetiz, acheter toutes sortes d’activités culturelles, sportives ou de loisirs. Et avec tous nos partenaires, nos clients bénéficient vraiment des meilleurs prix : plutôt que de prendre notre commission en tant qu’apporteur d’affaires, nous demandons à nos partenaires d’accorder une ristourne supplémentaire à nos passagers.

Air Corsica A320 take off

Au final, sur quels atouts misez-vous face à la concurrence ?

Air Corsica est une compagnie à taille humaine. Le client est au cœur de nos préoccupations. Notre formule « Tellement proche de vous », ce n’est pas qu’un slogan publicitaire, c’est notre première différence. Ensuite, face aux low-cost, nos tarifs semblent moins compétitifs. C’est vrai que vous ne vendons pas des billets à 19 € (ce qui est d’ailleurs illégal puisque cela ne correspond même pas aux taxes d’aéroport qui sont donc payées par d’autres passagers). Nous, nous débutons à 39 € pour un vol au départ de Toulouse. Je prends l’exemple de notre meilleur tarif mais même si le billet est plus cher, regardez tout ce qui est inclus chez nous et qui est payant – parfois très cher ! – chez les autres : pas de frais bancaire sur le paiement en ligne, un bagage en soute de 23 kg en plus du bagage cabine de 12 kg, l’enregistrement en ligne avec le choix du siège, les boissons à bord (ainsi qu’une collation et des journaux) et même, sur certaines lignes, la possibilité de changer son vol sans frais. Au final, faites vos comptes ! Et ajoutez notre sérieux, notre fiabilité tout au long de l’année… L’image d’Air Corsica, c’est aussi l’image de la Corse.

www.aircorsica.com

Photos © Air Corsica

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