Si vous hésitez à utiliser ou à acheter un billet d’avion dans le contexte épidémique actuel, sachez que certaines compagnies aériennes (surtout hors low cost) multiplient les gestes commerciaux à l’égard de leurs clients, alors même qu’elles sont particulièrement frappées par le Coronavirus. On l’a vu ces jours-ci avec la disparition de la compagnie britannique Flybe, la réduction de 20 % des vols d’Air France sur son réseau européen ou la suppression de 25 % des vols de Ryanair au départ et à destination de l’Italie du 17 mars au 8 avril. La crise se ressent jusque chez les constructeurs d’avions avec par exemple la chute des commandes d’Airbus.
Préserver la confiance des voyageurs
Pour les compagnies aériennes, il faut donc « limiter la casse » et préserver la confiance des voyageurs. C’est ainsi qu’Air France autorise le report sans frais de tout voyage réservé avant le 31 mars pour l’ensemble de son réseau. Vous pouvez reporter votre voyage jusqu’au 31 mai. Vous pouvez aussi changer de destination ou annuler purement et simplement votre voyage en recevant un avoir (non remboursable) valable un an sur tous les vols d’Air France, de KLM et de ses partenaires.
La démarche louable d’Air France n’est pas un cas isolé parmi les compagnies européennes et hors UE. Mentionnons l’exemple de la Royal Air Maroc : si vous avez acheté un billet ou si vous en achetez un jusqu’au 31 mars, vous pourrez reporter votre voyage jusqu’au 31 mai. Vous pouvez aussi annuler votre voyage en échange d’un autre voyage de même valeur dans les six mois. Dans les deux cas, il n’y a pas de frais mais il faut se manifester au moins 72 heures avant le départ du vol.
Du côté des low cost, de telles facilités ne sont pas offertes, à ce jour, en règle générale. Ainsi, chez easyJet, on rappelle que « la santé et le bien-être aussi bien de nos passagers que des membres d’équipage sont notre priorité absolue » mais on souligne que « nos politiques et procédures sont conformes aux directives fournies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA). Nos vols continuent donc d’opérer dans des conditions normales et les conditions générales habituelles relatives aux billets continuent de s’appliquer ».
Grèves et intempéries : pas d’indemnisation
Sachez enfin que si votre vol est annulé à cause cette fois des mouvements de grève des contrôleurs aériens français (comme cela vient de se produire du 5 au 8 mars), la compagnie aérienne n’est pas tenue de vous indemniser, en vertu du règlement européen 261. Idem si le vol est annulé en raison de conditions météorologiques « incompatibles avec la réalisation du vol »…
Photo © ATB
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